Novak et Scarlett – analyse

Novak et Scarlett est une courte nouvelle écrite par Alain Damasio, écrivain de science-fiction français. Il écrivit en autre le roman “La horde du contrevent” en 2004 qui fut récompensé au grand prix de l’imaginaire en 2006. A. Damasio défend l’idée qu’il faut renouer des liens avec le vivant.

 

Résumé

Novak court pour échapper aux agents dont l’un se nomme Davor Sucker. Dans un monde où la technologie est reine, heureusement, il a son brightphone (smartphone) doté d’une intelligence artificielle nommée Scarlett. Elle l’assiste dans sa course à travers la ville et pour se faire elle interagit avec l’environnement et projette des images en réalité augmentée via les Gapple Glass (fusion de Google et Apple) ou en utilisant des applications.

Malheureusement, il est rattrapé par ses poursuivants et Davor Sucker après avoir pris l’empreinte vocale de Novak et déverrouiller l’appareil, réinitialise Scarlett. C’est un déchirement, l’agent prend plaisir à reconfigurer l’appareil et en devenir virtuellement le propriétaire.

Mais avant de laisser sa victime démunie, écrasée au sol et en pleure, il copie les données du cloud sur une bague qu’il donne à Novak avant de partir d’un air goguenard.

Désemparé, Novak découvre la vie sans Scarlett, il ne peut pas connaître l’heure, impossible de se guider en ville sans une application type Google Map, il ne peut pas payer car le cash n’est pas la norme. Le brightphone est unique et inviolable donc il ne peut pas être prêté et pourtant, il se retrouve sans la possibilité d’ IProuver son identité car toutes les données sont accessibles via son brightphone.

Il finit après plusieurs difficultés à se faire entendre des autorités et obtient un nouveau brigthphone. Mais Novak à travers cette expérience prend conscience du monde qui l’entoure et finit par lever les yeux au ciel pour le voir réellement et non plus via un écran.

 

Analyse

Similitude avec le film « Her » 2013 de Spike Jonze.

L’intelligence artificielle n’est pas sans rappeler Scarlett Johansson du film « Her » dont le thème est Joachim Phoenix qui tombe amoureux d’une intelligence artificielle nommée Samantha.

Les données auxquelles Scarlett ont accès représentent toute la vie de Novak, mais grâce à la reconnaissance faciale, elle identifie les poursuivants et accède aux noms, prénoms, historiques internet.

 

Anthropomorphisme

L’anthropomorphisme est un sujet fort, la similitude avec « Her » continu car Scarlett est une IA avec une voix féminine, chaleureuse, « émotionnellement chargée ». A porté de main et de voix, une amie authentique lorsque Scarlett est réinitialisée, aux yeux de Novak c’est un assassinat de son ami, sa compagne, sa confidente.

Novak hésite à se jeter à l’eau pour échapper à ses agresseurs, mais les brighpthone ne sont pas étanches.

Les limites de l’intelligence artificielle transparaissent puisque malgré une « empreinte vocale altérée » par le stress, une course effrénée où elle a notifié une augmentation de sudation, une situation où il est plaqué, écrasé au sol. Elle ne procède à aucune interprétation, pas de libre arbitre au moment où il lui demande de se déverrouiller.

Le monde est semblable à un monde futuriste, nous retrouvons, Le nom des rues : « avenue Sony », « place Zuckerberg », square « Bill Gates ».

 

Conclusion

Une nouvelle assez peu inspirée, représentant la prise de conscience de Novak qu’il existe un monde sans les écrans et sans les données apportant un confort aliénant.

Des machines qui entendent, qui voient, qui améliorent notre réalité sans pour autant l’interpréter et comprendre les émotions.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Blog du Master Cnam Transition Digitale